mardi 24 juillet 2012

ATELIER JOURNALISME – Notre "saudade" entre le Brésil et la France

Expatriation rime souvent avec aventure et nouvelle vie. Mais après quelque temps, certains repères du quotidien viennent à manquer. De même lorsque l’on retourne dans son pays d’origine, il arrive d’avoir la nostalgie de ces petites choses laissées dans notre terre d’accueil. Un casse-tête sentimental sur lequel se sont penchés nos jeunes journalistes

Pour la plupart de nos apprentis journalistes, la France représente une certaine forme de liberté. "On peut se promener seul dans la rue pour aller acheter des bonbons", note Adrien. "C’est vrai ! surenchérit Aldric, au Brésil, si on a un copain qui habite tout près, on doit quand même y aller avec des adultes !". A São Paulo, sécurité oblige, les voitures et les parents ne sont jamais loin. Et beaucoup regrettent de ne pouvoir aller et venir, à pied ou à vélo, d’une maison à l’autre, comme certains avaient l’habitude de le faire en France. Vianney estime d’ailleurs que de manière générale : "Il est plus simple de rester dehors et de faire la fête en France". La ville de São Paulo leur donne aussi l’impression d’être un peu étouffante. "Il y a surtout des immeubles très serrés et pas beaucoup de maisons. Il y a aussi moins de campagne", explique Lou. Clément aimerait aussi qu’il y ait plus d’arbres et de maisons anciennes.

Une nostalgie gastronomique
Pour nos journalistes en herbe, le manque de France passe aussi par les papilles ! "Un pain aux raisins et une bonne baguette ! s’exclame Adrien. Une crêpe bien chaude avec du beurre et du sel de Guérande ! ". "Avec du fromage et du cidre !" reprend Vianney. Clément n’oublie pas de mentionner les traditionnels "moëlleux au chocolat" et leur coeur fondant que les "petits gâteaux" brésiliens n'arrivent pas à faire oublier. Quant à Aldric, il a une pensée émue pour les bonbons de France. "Ici, il y a surtout des sucettes. C’est toujours les mêmes bonbons !" Ce ne sont pas ses aînés qui le contrediront car, côté sucrerie, c’est un vrai cri du coeur ! Les carambars, les soucoupes, les bouteilles de coca, les fils, les nounours au chocolat, les crocodiles, les langues, les bonbons-bananes, les Dragibus... Un festival de gourmandises !

Et si on leur proposait de manger des bonbons... au ski ! La plupart des enfants seraient ravis. Car autre point d’unanimité : les saisons, ça manque ! "La neige, le ski, la luge..." s’enflamme Clément. "Et les batailles de neige !" réagit Aldric. Vianney et les autres sont tout aussi catégoriques. Ils aimeraient bien de temps à autre voir tomber quelques flocons sur nos latitudes.

Versailles et les jeux vidéos
Et malgré leur jeune âge, nos jeunes journalistes, bien au fait des tarifs paulistes, dénoncent d’une seule voix le fameux " coût Brésil". "Ici, c’est aussi plus cher que la France», explique Adrien. "Moi j’achète mes vêtements et certains jeux en France !" raconte Lou. Les garçons sont unanimes, pas question d’aller acheter leurs jeux vidéo ou leurs Legos dans les magasins brésiliens. Mieux vaut faire un stock à chaque passage en France.

Quand ils pensent à la France, nos journalistes ne se contentent pas de visualiser une paire de ski et une crêpe au beurre bien chaude, ils pensent aussi musées, châteaux et artistes. "L’histoire de France est très intéressante, explique Vianney. On peut par exemple visiter des châteaux comme Versailles". "Il y a plus de musées, de bibliothèques, et d’endroits culturels", reprend Adrien, alors que Clément évoque l’art brésilien "plus moderne". Benoît qui apprécie également les sites historiques avoue sa préférence pour les églises françaises. "Je les trouve plus belles que celles que l’on trouve ici".

Des perroquets plutôt que des pigeons
Si les enfants ont parfois un peu la saudade de leur pays d’origine, ils se sont aussi attachés à leur terre d’accueil. Alors parfois, le retour en France ne se fait pas sans nostalgie. La nature brésilienne, ainsi que les possibilités de voyages et de découvertes qu’offre le Brésil ne laissent pas notre équipe indifférente. "Il y a plus de plages et elles sont plus belles. La mer est aussi beaucoup plus chaude, s’exclame Lou. A São Paulo, il y a aussi plusieurs grands parcs, comme Ibirapuera par exemple. J’y vais souvent pour faire du roller !" Clément explique aussi : "On part plus souvent en week-end quand on habite au Brésil. J’ai bien aimé Diamantina, Rio de Janeiro, le Pantanal ou encore Salvador". Les animaux brésiliens suscitent aussi la curiosité de nos jeunes reporters. "Il y a de beaux oiseaux, des perroquets, des oiseaux originaux. En France, ce sont toujours des pigeons !" s’amuse Aldric.

Autre point fort du pays, l’accueil et la générosité des Brésiliens. Tous sont d’accord pour dire que la bonne humeur règne et que l’ambiance est au rendez-vous. "Les journées sont ensoleillées. Il y a plus d’ambiance, si tu regardes par la fenêtre, il y a toujours plus de mouvement : il y a des petits marchés, du monde dans la rue !" constate Clément. Chaque enfant a une anecdote pour illustrer cette sympathie toute brésilienne. "Au Brésil, si on voit que tu n’as pas de balle pour jouer au foot, on te propose toujours de venir jouer !". Benoît a un autre exemple : "Ici, au feu rouge, il y a des spectacles, des gens jonglent et demandent de l’argent. Si on ne donne rien, ils sont quand même gentils. Ils vont te dire Vai com Deus...". Quant à Vianney, il a remarqué que les personnes âgées brésiliennes avaient vraiment la forme : "Quand on va dans un mariage en France, ils dansent une valse et ils arrêtent. Ici, ils dansent toute la nuit et sur des musiques très différentes !"

Si tous ont évoqué avec nostalgie certains délices de la cuisine française, nos journalistes en herbe n'en ont pas moins été conquis par certains mets de la cuisine brésilienne. Si le Guarana manque particulièrement à Adrien, rentré depuis quelques temps en France, ce sont plutôt les jus de fruits frais et les sucreries telles que les brigadeiros, qui font défaut à Clément, son frère. Pour Vianney, pas de comparaison entre les mangues, les oranges ou les bananes qui sont largement meilleurs au Brésil. Autre spécialité brésilienne plébiscitée : la churrascaria, un mot magique qui semble ouvrir l'appétit de tous. Pas de doute, pour eux, "la viande brésilienne, c'est la meilleure du monde". Et comme conclut Benoît :  "Les Brésiliens ils ont un don pour nous donner envie !"

Lou DALCO, Aldric et Benoît VAN KEER, Adrien et Clément LIMAL, Vianney FONDEUR (www.lepetitjournal.com/sao-paulo) vendredi 20 mars 2012

ATELIER JOURNALISME – Le journal des bonnes nouvelles

Lassés de ne découvrir dans les journaux que des mauvaises nouvelles de guerre ou de meurtres, les recrues de l'atelier journalisme ont décidé de mettre en avant tout ce que l'actu a de positif à nous offrir ces derniers temps

PEOPLE – Mariage de Brad Pitt et Angelina Jolie 
Brad Pitt et Angelina Jolie semblent avoir été conquis par le romantisme de la France. Le mariage se déroulera dans une chapelle pré-romaine située dans le domaine de Miraval, une demeure provençale gigantesque qu'ils ont acquis en mai 2008. Parmi les convives figurerons entre autres George Clooney, Matt Damon, Johnny Depp, Tom Cruise et Jacqueline Bisset. Malgré des relations conflictuelles, Angelina Jolie pense qu'elle invitera son père qui s'est dit "très heureux pour eux". Leur mariage devrait être un des plus glamours que le show business ait connu ces dernières années. La bague de fiançailles a été travaillée pendant un an par un joaillier de Beverly Hills. Les diamants des côtés sont spécialement taillés pour entourer à la perfection le doigt de la star américaine.
Benoît VAN KEER

INSOLITE – Un ascenseur dans un aquarium géant
Du jamais vu dans l'hôtel Radisson Blu situé à Berlin. Au cœur de l'établissement se trouve un ascenseur spécial, car il est installé dans un aquarium géant. En montant dans l'ascenseur, les hôtes peuvent admirer 1.500 poissons tropicaux, appartenant à 56 espèces différentes. L'aquarium contient un million de litres d'eau marine.

Clément LIMAL

EVENEMENTS – Semaine cuisine et beauté à São Paulo
La Spa Week revient à São Paulo du 14 avril au 28 avril 2012. Elle vous permet de profiter de divers traitements pour 70 reais. Vous pouvez dès maintenant appeler le 2307-5595 pour connaître le spa participant le plus proche de chez vous, ou bien consulter le site de l'événement. Autre opération, la fête de la gastronomie. Des chefs réputés vont se réunir dans la nuit du 21 au 22 avril, entre minuit et 5h du matin et monter un marché dédié à la bonne cuisine rue Minas Gerais, à Higienopolis. Ils prépareront leurs spécialités pour des prix allant de 5 à 20 reais.
Lou DALCO

CONCERT – Madonna en tournée au Brésil
La chanteuse Madonna viendra au Brésil en décembre prochain pour présenter son dernier album MDNA. Elle chantera dans trois villes : São Paulo, Rio de Janeiro et Porto Alegre. A Rio de Janeiro, le spectacle aura lieu le 1er décembre, au Parque do Atleta ; les tickets seront vendus à partir du 4 mai, et coûteront de 200 à 850 reais. Dans la capitale pauliste, le concert se déroulera au stade Morumbi le 4 décembre. Les billets, dont le prix ira de 170 à 850 reais, seront mis en vente le 25 avril. Enfin, dernière étape de cette tournée : Porto Alegre, le 9 décembre au stade Olympique. Les places coûteront de 120 à 800 reais et pourront être achetées à partir du 26 avril. Sa tournée en Amérique du Sud passera aussi par la Chili, le Mexique, et pour la première fois, la Colombie.
Vianney FONDEUR

NOUVEAUTE – Découvrez l'Amazonie grâce à Google Street

Depuis la fin du mois de mars, on peut découvrir sur Google Maps des images de l'Amazonie. Le projet à été mis en place par laFondation Amazonie Durable (FAS) en 2009. Le directeur de l'association, Virgilio Viana, a déclaré à l'AFP : "Nous voulons que le monde ne voie pas seulement l'Amazonie comme un endroit avec des plantes et des animaux (…) mais comme un lieu où habitent des gens". Aidées par la population locale, les équipes de Google ont filmé en vélo, à pied ou en bateau la région. L'objectif est de faire découvrir les merveilles de l'Amazonie.
Aldric VAN KEER

TECNHOLOGIE – Le véritable nombre de manchots en Antarctique
Des scientifiques ont mis en place en Antarctique une nouvelle méthode pour compter les manchots. Ils seraient environ 595.000. Ce chiffre représente presque le double de ce que les précédentes estimations avaient rapporté, puisqu'auparavant des études pensaient qu'ils n'étaient qu'entre 270.000 et 350.000. Ils ont compté ces animaux grâce à un satellite avec une très bonne qualité d'image, une technique innovante. Ce recensement a été effectué depuis l'espace par une équipe américaine en collaboration avec une équipe anglaise. Les scientifiques suivent de manière régulière le nombre de manchots pour juger l'impact de la fonte de la banquise. Bonne nouvelle : le manchot n'est pas classé parmi les espèces menacées d'extinction.
Adrien LIMAL (www.lepetitjournal.com/sao-paulo) mercredi 18 avril 2012

ATELIER JOURNALISME – Rencontre avec un correspondant de la télévision française

Nos jeunes journalistes ont rencontré Pierre-Ludovic, qui est le correspondant au Brésil pour une chaîne d'info française. Très curieux de découvrir le métier de journaliste-reporter, les enfants lui ont posé de nombreuses questions afin d'en savoir un peu plus

Atelier journalisme - Comment devient-on journaliste ?

Pierre-Ludovic - En CM2, je savais déjà que je voulais devenir journaliste. J'ai commencé à faire un petit journal avec ceux qui en avaient envie. A 15 ans, je suis allé eu centre d'orientation où on m'a expliqué que le mieux c'était de faire Sciences Po, puis une école de journalisme. J'ai passé un Bac scientifique, puis j'ai suivi les conseils qui m'avaient été donnés et ai étudié à Sciences Po, puis dans une école de journalisme, après avoir passé des concours pour les deux.

J'ai commencé ensuite par travailler pour France 2, France 3 et Canal+, puis en 2006 j'ai été embauché par une chaîne d'information continue. J'étais journaliste-reporter et présentateur des infos.

Comment ça se passe un journal télévisé ?

(Pierre-Ludovic montre aux enfants l'un des journaux télévisés qu'il a présenté.) Vous voyez, là derrière moi, c'est la rédaction. J'arrive deux heures avant le premier journal et j'écris mon texte. Je le rentre dans un ordinateur et il apparaît sur une vitre située devant la caméra que les spectateurs ne peuvent pas voir. Pendant le journal, je suis debout et j'appuie sur une pédale pour faire défiler le texte petit à petit. Il y a une progression dans le journal pour les informations : on commence par les nouvelles les plus importantes, souvent les plus graves, pour finir par les plus légères. On prend un ton différent pour les annoncer, et on doit sourire un peu plus.

Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu'est votre rôle de correspondant au Brésil ?
Quand on est dans un pays étranger, il faut savoir tout ce qui s'y passe et pouvoir répondre à toutes les questions possibles. Si je dois passer à l'antenne, avec le présentateur du JT on s'appelle avant pour se mettre d'accord sur les questions qu'il va me poser. Je suis au Brésil depuis trois ans, et en général il y a seulement quelques directs chaque mois. Mais par exemple, au moment du crash du vol AF447, j'ai fait 60 directs sur les deux premières semaines pour quatre chaînes de télévision différentes.

Ce que je fais surtout ici, ce sont des reportages. J'ai une formation de rédacteur, mais quand je suis arrivé au Brésil, je me suis mis à la caméra. Du coup, maintenant, je filme, je monte, j'enregistre ma voix, puis je demande à un anglo-saxon d'enregistrer une version en anglais, et j'envoie le tout par Internet. Ca me prend pas mal de temps ! Quand c'est un sujet qu'il faut envoyer assez vite, il me faut environ 3 heures pour tout faire. Si ce n'est pas un sujet urgent, je peux travailler plusieurs jours dessus.

Quels sont les sujets sur lesquels vous avez travaillé ? Est-ce que c'est dur de faire un reportage ?
J'ai réalisé des sujets assez variés sur des thèmes comme la sécurité, la politique, la religion, l'environnement, la Coupe du monde, la culture... Comme au Brésil, il y a pas mal de questions de société qui se posent, j'ai été amené à réaliser beaucoup de reportages sur ce thème. (Les enfants visionnent quelques uns d'entre eux.) Par exemple, dans celui-là, j'ai suivi des gens qui envahissent un terrain abandonné pour y construire une favela. Ils font ça de nuit pour ne pas être repérés, le but est que ça ressemble déjà à une favela le matin et qu'on ne vienne pas les déloger. Dans ce cas-là, la police est arrivée le lendemain vers midi et tout a été détruit.

J'ai fait plusieurs reportages dans des favelas à Rio. Pour travailler dans de bonnes conditions dans les favelas, même ici à Sao Paulo, il faut prendre des contacts avant et avoir quelqu'un de la communauté qui vous accompagne, comme ça la personne peut vous préciser quand il vaut mieux ranger la caméra, pour ne pas avoir des problèmes avec les trafiquants de drogue.

Pour réaliser certains sujets il faut s'y prendre des mois à l'avance parce qu'il faut obtenir les autorisations de différentes personnes et institutions pour pouvoir filmer. Par exemple, j'ai mis un an et un mois avant de pouvoir me rendre sur une île à une trentaine de kilomètres de la côte pauliste où il y a la plus forte densité de serpents au monde.

Naoki MATSUMOTO, Solène RODRIGUEZ-LE MAZOU, Amaury RODRIGUEZ-LE MAZOU, Clémentine LE SAINT, Louis DEQUINCEY (www.lepetitjournal.com/sao-paulo) mardi 10 avril 2012

jeudi 5 avril 2012

ATELIER JOURNALISME – Le MASP conquis par l'empire romain

L'exposition sur la Rome antique (Roma, A vida e os imperadores) est présentée au MASP du 25 janvier 2012 au 22 avril 2012. Sculptures, objets quotidiens et jeux interactifs vous entraînent dans la vie romaine de l'antiquité

En entrant dans le musée, vous découvrirez une carte de l'Europe d'aujourd'hui. Lorsque vous effleurez sa surface, elle affiche, comme par magie, l'Empire Romain. Pour compléter cette découverte, un petit film est présenté. Il permet de découvrir les conquêtes des Romains et leur influence. Nous apprenons ainsi que leur langue et leur système juridique ont inspiré de nombreux pays. 



Viennent ensuite des sculptures en marbre représentant des empereurs romains, des dieux, des poètes ou encore des gladiateurs. "J'ai particulièrement aimé Vénus, je l'ai reconnue de loin. Elle portait quelque chose de cassé à la main, j'imagine que c'était un miroir parce que c'est un de ses attributs" dit Clémentine. Louis, quant à lui, a préféré Neptune, "parce que la statue était intacte et il était représenté avec son trident". Et Jupiter avec sa grande chevelure a fait forte impression sur Solène. Certaines statues éveillent l'imagination de nos jeunes journalistes qui y reconnaissent un Schtroumpf ou bien même Voldemort, dans une statue privée de son nez !

Théâtre et gladiateurs
D'autres pièces racontent la vie quotidienne des Romains. Amaury explique qu' "il est surprenant de se rendre compte que certains objets de cette époque sont similaires à ceux d'aujourd'hui, comme la balance ou les boucles de ceinture". Sont aussi exposées de nombreuses tablettes sur lesquelles sont gravées des inscriptions latines : "il y avait une tablette qui racontait l'histoire de la vie d'un sénateur et une autre qui était une inscription funéraire" ajoute Naoki. Clémentine se souvient aussi des bijoux et des pièces de monnaie d'époque, et Louis souligne que de grandes amphores étaient présentées, "elles étaient bien plus grandes que ce je pensais". Antoine a, quant à lui, remarqué qu' "il y avait aussi un diplôme de gladiateur et un clou à quatre pointes pour percer les pieds des ennemis".



L'exposition présente aussi les loisirs des Romains. On découvre par exemple l'univers des gladiateurs : des armes, des casques, des protections, détaille Amaury qui se souvient aussi que "l'armure des guerriers romains pesait jusqu'à 40kg". Le théâtre est aussi est à l'honneur. Clémentine précise : "à côté des masques de théâtre présentés, il y avait un petit film qui montrait un théâtre construit à Rome pour les divertissements".



Le petit plus de Louis et Solène : à la fin de l'exposition, ne manquez pas de passer à la cafétéria et à la librairie qui sont à votre disposition. Un livre retraçant les principales étapes de l’exposition permet notamment d’approfondir ses connaissances.
Bonne visite !

Atelier journalisme : Louis DEQUINCEY, Solène RODRIGUEZ-LE MAZOU, Naoki MATSUMOTO, Antoine LEGLAYE, Amaury RODRIGUEZ-LE MAZOU, Clémentine LE SAINT (www.lepetitjournal.com/sao-paulo) jeudi 29 mars 2012 

ATELIER JOURNALISME - Les quartiers de São Paulo vus par les enfants

Les apprentis journalistes ont fait des recherches pour vous présenter les quartiers de la ville. Voici leurs avis sur quelques uns d'entre eux

Centro
Le Centro est le quartier où la ville de São Paulo est née. Le 25 janvier 1554, des jésuites y ont fondé le collège Saint-Paul, dans l'objectif de christianiser les populations indigènes. Une bonne idée de promenade est de partir à la découverte du Mercado Municipal. Amaury explique : "c'est un marché couvert, il y a plein de vitraux autour, des étals qui vendent des choses différentes. Il y a des épices, des fromages, de la viande, du poisson, etc." Pour Naoki, la première visite au marché a été très impressionnante : "Je n’aime pas trop ce marché parce qu'il y avait un marchand de viande qui avait un cochon entier qui pendait". Si Amaury n'a pas particulièrement apprécié le fameux sandwich à la mortadelle à déguster sur place, Naoki estime que la mezzanine où se trouvent les restaurants est un lieu très convivial. Les enfants conseillent de profiter d'une visite dans le Centro pour prendre de la hauteur : les tours Banespa et Martinelli offrent une vue imprenable sur la ville et son immensité. Une visite s'impose aussi à la Cathédrale du Centro. Là les avis sont partagés. Louis,  ans, trouve l'église "superbe" tandis qu'Amaury ne lui trouve "rien de spécial" et lui préfère de loin Nossa Senhora do Brasil.

Jardins
Ce quartier qui s'est développé au début du XXème siècle, était à l'origine essentiellement constitué de larges avenues et de maisons entourées de vastes jardins, qui ont donné leur nom au quartier. Clémentine imagine sans difficultés à quoi pouvait ressembler le quartier à cette époque : "J’ai une amie qui habite Rua Estados Unidos et on voit qu'il reste beaucoup de maisons. Mais c'est dommage au fur et à mesure, ils ont abattu les maisons pour construire des immeubles". Pour Antoine, c'est un quartier riche, privilégié par les expatriés, avec beaucoup de restaurants et d'immeubles. "D'ailleurs, il y a beaucoup d'embouteillages et de monde. Un jour j'ai voulu déjeuner au restaurant avec mes parents et on a du attendre une heure. Du coup, je vous conseille d'aller manger le plus tôt possible !". Quant à Clémentine, elle déconseille d'aller à Jardins le samedi, car il y a trop de monde et le dimanche parce qu'au contraire il n'y a pas âme qui vive. Cependant les enfants sont unanimes, le point fort du quartier est sans aucun doute l'immense boutique Havaianas. "Il y a tous les modèles, et on peut aussi personnaliser ses tongs" explique Clémentine. A noter également, la présence du supermarché Santa Luzia : "Il y a du ketchup Heinz et des bonbons Haribo" s'exclame Amaury. Ce dernier nourrit cependant une préférence pour l’avenida Paulista, "parce que c’est l’équivalent des Champs-Elysées". Ils y retrouvent notamment un repère français : la Fnac, même si elle est "bien plus petite".

Morumbi
C'est un quartier étonnant parce que s'y côtoient favelas et résidences de luxe. Son nom vient du tupi-guarani, avec plusieurs hypothèses de significations : "mouche verte" ou bien "colline verte", cette seconde option semblant plus probable. Après une recherche sur internet, Louis explique : "dans les années 1830, un anglais marié à une Brésilienne a acheté la ferme Morumbi dans laquelle il cultivait du thé noir". Il est toujours possible de se rendre dans cette ancienne ferme devenue depuis un restaurant de nourriture brésilienne traditionnelle. C'est un quartier résidentiel où il n'est pas trop possible de se promener, sauf dans les nombreux parcs qui s'y trouvent, comme par exemple la Fondation Oscar Americano et la réserve écologique. C'est aussi le quartier où est situé l'hôpital Einstein. "C'est là que je suis allé quand je me suis cassé le genoux, dit Amaury. Et il y a aussi un stade, et les jours de match, il y a une route spéciale pour éviter les bouchons et se rendre plus vite à l'hôpital". On peut aussi y voir une chapelle et le Palais Bandeirantes, la résidence officielle du gouverneur de l'état de São Paulo : "on voit que quelqu'un d'important y vit, car il y a toujours pleins de policiers devant" note Clémentine.

Moema
Jusqu’en 1987, cette partie de la ville s’appelait Indianopolis pour imiter la ville américaine. Moema est un quartier plutôt riche, avec beaucoup de maisons individuelles et de belles résidences. Il y a un marché le dimanche et le week-end, beaucoup de voies réservées aux vélos. Naoki est déjà allé au marché de Moema, il a été marqué par la présence d'enfants issus des quartiers pauvres de la ville:"Ils sont seuls ou parfois à deux, sans leurs parents, leurs habits ne sont pas toujours très propres. Ils ont entre 8 et 13 ans et regardent s'ils peuvent rendre service contre de l'argent". Naoki a même pris l'initiative de discuter avec l'un d'eux. Celui-ci lui a expliqué qu'il mettait trois heures à venir en bus chaque dimanche. Le nom de Moema était à l'origine un arrêt de tram, car auparavant la ville était desservie par des tramways, comme à Lisbonne. "Moemo" signifierait adoucir en langage tupi. Un poète aurait employé le mot au féminin, inventant alors le terme Moema, qui pourrait aussi vouloir dire "mensonge, tromperie". Pour Antoine, ce quartier est le contraire de Jardins, car c'est beaucoup moins vivant et  "il y a peu de commerces et de restaurants". Louis estime que la proximité du parc Ibirapuera est un atout, il y va d'ailleurs au moins une fois par semaine. C'est d'ailleurs un lieu qu'affectionne particulièrement Naoki : "il y a beaucoup de jeux pour enfants, des terrains de sports, plein de vendeurs de friandises et d'eau de coco".

Vila Mariana
Quartier bien connu des enfants puisqu'il abrite le Lycée Pasteur. Dans ce quartier planté sur une colline, dominent principalement les montées et descentes, particulièrement mémorables lors des trajets en bus scolaire : "Quand on prend le bus ça secoue" expliquent les enfants. L'origine du nom de ce quartier est intéressante : le terme de "vila" désignant l'idée d'une petite ville et Mariana étant le prénom de la femme de l'ingénieux qui avait réalisé le chemin de fer menant de Santo Amaro à Liberdade. On peut y visiter l’institut biologique, et aussi la Casa Modernista située juste à côté du Musée Lasar Segall. Pour les passionnés de cinéma, la cinémathèque brésilienne offre une belle programmation et des expositions très intéressantes.


Naoki MATSUMOTO, Clémentine LE SAINT, Antoine LEGLAYE, Louis DEQUINCEY, Amaury RODRIGUEZ-LE MAZOU (www.lepetitjournal.com/sao-paulo) vendredi 16 mars 2012

vendredi 9 mars 2012

ATELIER JOURNALISME – L’actu vue par nos apprentis journalistes!

Mercredi, les enfants ont parcouru de long en large l'actualité. Ils y ont sélectionné quelques sujets de brèves : des faits divers, à l'économie en passant par le football, découvrez le résumé des principales informations choisies par nos journalistes en herbe
ACCIDENT - Manifestation sur la Paulista après la mort d'une cycliste
Lundi dernier, Juliana, 33 ans, a été percutée par un bus sur la Paulista et est décédée sur place. Ce n'est pas la première fois qu'ont lieu des accidents mortels impliquant des cyclistes et des autobus. C'est pourquoi une grande manifestation a été organisée mardi soir sur la célèbre avenue de São Paulo.
Solène RODRIGUEZ-LE MAZOU


ECONOMIE – Grève des transporteurs de carburant 
Toutes les stations services de São Paulo ont des problèmes d ‘approvisionnement de carburant et certaines n’en ont plus du tout. C’est à cause d’une grève des camionneurs et notamment de ceux qui transportent le carburant. Ils protestent contre la décision de la mairie de São Paulo qui leur interdit de circuler sur certaines routes aux heures de pointe. Quatre personnes ont également été arrêtées pour augmentation abusive des tarifs : ils vendaient le litre d’essence à 4,4 reais alors qu’il était vendu à 2,80 reais la veille.
Antoine LEGLAYE

TECHNOLOGIES – L'iPhone 4S au Brésil : le plus cher du monde
Acheter un iPhone 4S débloqué ne vous coûtera pas la même chose en fonction des pays. Le plus cher est vendu au Brésil pour 1.650$ ; sur la deuxième marche se trouve l'Italie avec 1036$, puis l'Allemagne pour 983$, et parmi les moins chers, la Suisse où vous pouvez acheter le téléphone pour 823$. Si l'Iphone est si cher au Brésil, c'est en raison du "coût Brésil": les infrastructures ne sont pas très bonnes, la main d'oeuvre qualifiée coûte cher car elle est insuffisante, enfin les impôts et les taxes sont très lourds.
Louis DEQUINCEY

VISITE - Arrivée d’un prince à Rio
Le prince Harry arrive vendredi 9 mars à Rio de Janeiro pour la campagne "GREAT" destinée à promouvoir l’Angleterre à la veille des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Ce sera sa première visite au Brésil. Il va prononcer un discours et participer à une samba et à une capoeira dans une favela.
Naoki MATSUMOTO

MUSIQUE - "Rock in Rio" débarque à Buenos Aires en 2013
Buenos Aires va recevoir en 2013 le festival "Rock in Rio", l’Argentine sera donc le deuxième pays à accueillir cet événement après le Brésil. En septembre dernier, 7.000 places avaient été vendues à Rio pour voir ce fameux festival. Les groupes les plus importants prévues pour le festival de "Rock in Rio" d’Argentine sont : "Sepultura", et "les tambours du Bronx".


Clémentine LE SAINT

FOOT – Valcke s'excuse; la loi pour la Copa est votée

Le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, s'est finalement excusé auprès des Brésiliens après avoir critiqué l'avancée des travaux pour la Coupe du Monde 2014 vendredi dernier. Il leur reprochait notamment qu'une Loi Générale n'avait toujours pas été votée : c'est maintenant chose faite, puisque le commission spéciale de l'Assemblé Nationale vient de l'adopter. Il a donc été finalement décidé que la vente de boissons alcoolisées serait acceptée dans les stades, et que les personnes de plus de 60 ans pourraient bénéficier de tarifs réduits.
Amaury RODRIGUEZ-LE MAZOU

L'ATELIER JOURNALISME (www.lepetitjournal.com/sao-paulo) jeudi 8 mars 2012
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